Conseils Audition
5 conseils pour bien voyager en avion avec une aide auditive
Publié le 07/10/2024
L’été est synonyme de déplacements et prendre l’avion pose question à tout passager malentendant porteur d’appareils auditifs ou d’implant, sujet aux acouphènes. Changer de cadre, d’horaires de routine est source de stress, majoré par une mauvaise audition.
Conseil n°1 : préparer le voyage
Un minimum de préparation du voyage peut diminuer le niveau d’angoisse, les situations d’audition difficiles, étant plus critiques dans un pays inconnu, avec une autre langue.
Quelques semaines avant ses vacances, prévoir un contrôle de son audition, le nettoyage de son appareil auditif, l’achat d’un stock de piles ou d’une prise électrique appropriée (accus), d'un kit de déshydration.
Vérifier la place enregistrée sur la carte d’embarquement. L'enregistrement d'un passager porteur de déficit auditif ne sera pas possible au niveau d'une issue de secours. Par ailleurs, toutes les places ne sont pas également confortables et selon son tarif, il est souhaitable d'éviter les places arrières plus bruyantes, si l’on porte ses appareils auditifs. Enfin, les appareils et leurs accessoires seront conservés en bagage cabine pour anticiper un risque de perte ou casse dans les bagages en soute.
Conseil n°2 : les portiques de sécurité à l’aéroport
La question se pose pour les porteurs d’appareils auditifs et d’implants cochléaire (IC). La détection des appareils par le portique est possible et le bruit lors du passage déagréable : traverser le portique de façon continue sans arrêt serait plus favorable selon les agents de sécurité (à tester ???). Pour éviter les discussions ou si la notice fabricant le demande, Il est possible de les enlever le temps du passage sous portique. Pour les IC, présenter sa carte d’implanté permettra un contrôle séparé par un dispositif portable. En cas de décision de port, il est intéressant de savoir que le niveau du champ magnétique des portiques (100µT) est faible, presque 15 fois inférieur à celui d’un rasoir.
Conseil n°3 : à bord
Eteindre vos prothèses pendant les phases de décollage et d’atterrissage (>110 dB) vous évitera l’amplification des bruits stridents des réacteurs. Pour bénéficier des programmes audio-vidéo, se renseigner sur les adaptateurs pour utiliser vos propres appareils d’écoute correctement réglés et réglables.
Conseil n°4 : en altitude
Les avions commerciaux ont une altitude maximale de l’ordre de 10-12000 m. A cette altitude, la pression atmosphérique basse et le faible niveau d'oxygène est incompatible avec la vie, nécessitant une pressurisation de la cabine en altitude de croisière pour obtenir non pas la pression au niveau du sol (1 atm), mais une pression voisine de celle rencontrée dans une station de ski d’altitude. La trompe d’eustache, soupape permettant l’équilibre des pressions des 2 côtés du tympan peut dysfonctionner conduisant à la sensation de douleur : on parle alors d’ Aérotite ou Barotite. Question acouphènes, le déclenchement ou la majoration n’ a pas été démontrée. Toutefois, le stress (généré par le voyage) étant un facteur favorisant, le port de simples bouchons en mousse est efficace pour diminuer ces douleurs anxiogènes.
Conseil n°5 : sur place
L’avion permet d’aller plus loin, et notamment dans les pays chauds et humides, conditions climatiques ennemies de votre électronique et défavorables à l’autonomie de vos piles… Pensez à rechercher un lieu de stockage frais et sec dès l’arrivée et conserver vos appareils dans leur box déshydratante après retrait.
et si le séjour se prolonge...
En cas de séjour long, il est prudent de rechercher avant le départ, une adresse d'ORL, de magasin d’audioprothèse (ou d’audiologiste) à destination ou de demander localement conseil au consulat ou dans une ambassade française.
Dany G. (collectif GD)
Crédit image : Pixabay