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8ème Assises : la qualité de l'environnement sonore
Publié le 06/12/2017
Cette 8ème manifestation s'est déroulée les 27, 28 et 29 novembre 2017 à Paris la Villette, et a traité des thèmes majeurs tels que : quelle politique d’aménagement, de transports, de santé… Quels bruits et quelle qualité d’environnement sonore souhaitons nous pour nos enfants ?
L'organisation
L’organisation des ces Assises était assurée par une Association loi de 1901 reconnue d’utilité publique, le Centre d’information sur le Bruit (CIDB). Les dates coïncidaient avec la célébration des 40 ans d’action de cet organisme pour un meilleur environnement sonore. Au programme, trois conférences plénières, une après-midi grand-public et pas moins de 30 ateliers spécifiques. Nous avons retenu trois thèmes en rapport avec la santé auditive.
les missions du CIDB sont multiples : Informer et sensibiliser le grand-public par un service de réponse téléphonique aux problématique du bruit, un centre de ressources techniques et
juridiques sur le site bruit(.)fr, des actions en milieu scolaire et professionnel, des enquêtes, des actions collectives telles que le Club Décibel Villes, des annuaires et des publications "Echo Bruit" ou "Acoustique & Techniques" ainsi que des actions de formation.
L’atelier « Quand le bruit coupe l'appétit : adoptons restOQuiet »
Nous avions déjà évoqué ce projet de guide; celui-ci est maintenant disponible à l’occasion des Assises (bruit.fr). Les résultats d’enquêtes ont été rappelées : 20 % des Français affirmaient qu’un restaurant trop bruyant est un mauvais restaurant, 92 % se disaient gênés par le bruit au restaurant. La dégradation de la qualité de l’environnement sonore s’expliquerait par la conception, la décoration avec des matériaux réverbérants et les ambiances musicales ou les écrans omniprésents. Le guide restOQuiet destiné aux professionnels de la restauration analyse ces phénomènes et apporte quatre témoignages de maîtrise du bruit en restauration.
L’atelier « Santé et société »
L’atelier “Santé et société” traitait du dépistage auditif tout au long de la vie. La présence des représentants des trois Ministères Enseignement, Travail et Santé a montré que le dépistage obligatoire à la naissance est beaucoup moins systématique ensuite mais ciblé en fonction des signalements des enseignants, des risque spécifiques de certaines activités professionnelle . Le témoignage d’une infirmière scolaire en Indre et Loire, département sans médecin scolaire, montrait la forte mobilisation pour trouver des solutions alternatives et le recours aux médecins de ville malgré la réalité des déserts médicaux. Les enquêtes ont montré les pratiques d’écoute musicale à risque des jeunes, mais les chiffres sur la malentendance des adolescents et 15-18 ans sont incertains car multi-factoriels. Jean-Michel Thiolet de la DGS a annoncé le lancement d’une enquête cruciale pour dépister et analyser les audiogrammes de tous les salariés au moment de leur premier emploi.
L’atelier « Peut-on bien vivre avec des acouphènes ? »
Le rappel des chiffres des personnes atteintes a montré l’enjeu en termes de santé publique en France : 15 % de la population dont un tiers, en raison de pratique musicale à haut niveau sonore. L’échange entre le Dr Londéro ORL et Fréderic Deban, acteur et patient a souligné l’incompréhension qui entoure ce mal perceptible par le seul concerné et l’importance de la prise en charge psychologique dans l’attente des résultats des recherches thérapeutiques jusque là infructueuses.
Alain Podesta
Rendez-vous dans 3 ans
Parmi tous les sujets de ces Assises, nous souhaiterions revenir sur la question de l'écoute musicale off limits. Des premières mesures réglementaires d'exposition à la musique viennent d'être prises pour lutter contre ces menaces concernant notre population la plus jeune. Une enquête majeure viendra dès 2018 objectiver le niveau de risque, et rendez-vous pour un bilan aux prochaines assises.
Le mot de la rédaction
